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          Le crédit-relais : une bonne ou une mauvaise idée ?

          crédit relais luxembourg

          28 MAI 2019 | PROPOSE PAR NOTRE PARTENAIRE ING LUXEMBOURG

          Comme son nom l’indique, le crédit-relais, aussi appelé crédit-pont, vous permet d’obtenir une avance de fonds pour construire ou acheter votre nouveau logement en attendant que la vente de votre habitation existante soit finalisée. Sur le papier, le concept a l’air séduisant mais qu’en est-il dans la réalité ? Quels sont les risques et à quoi devez-vous être attentif ?

          Vendre son logement et utiliser le produit de la vente pour en acheter un nouveau plus spacieux ou mieux situé est la situation rêvée par tout propriétaire. Dans les faits, c’est rarement le cas, la date de vente et la date d’achat coïncidant très rarement. Grâce au crédit-relais, vous pouvez éviter cet écueil en achetant avant d’avoir vendu.

          Quels sont les avantages ?

          Il y en a plusieurs. Le crédit-relais est une solution simple, pratique et flexible. Il est de courte durée (de 12 à 24 mois). Son taux est en général variable, car le prêt est souvent remboursé anticipativement. Dans la plupart des cas, vous ne devez pas présenter d’autre garantie que le bien à vendre et ne payez que les intérêts. La banque considère que le capital sera remboursé par le produit de la vente qui a été en quelque sorte préfinancée.

          Le crédit-relais tombe à point dans certains cas. Si vous devez déménager suite à une mutation professionnelle ou si vous ne voulez pas passer à côté d’une opportunité en or, ce type de prêt peut s’avérer bien utile. Si le logement que vous souhaitez vendre est votre résidence principale, ce crédit de transition vous donne la certitude de ne pas devoir le quitter sans avoir réalisé au préalable votre projet d’acquisition. L’alternative au crédit-relais, à savoir louer en attendant que votre bien se vende, s’avère en effet souvent plus chère.

          Quels sont les risques ?

          Le plus grand risque est de surévaluer la valeur du bien à vendre et de ne pas prévoir une marge de sécurité. La vente d’un immeuble revêt souvent un caractère émotionnel et il n’est pas facile d’évaluer de manière objective son propre bien à vendre. Un conseil : faites appel à un ou plusieurs professionnels pour ne pas tomber dans ce piège. Cela vous coûtera peut-être un peu d’argent, mais vous évitera de vous retrouver avec un solde du crédit-relais à convertir en un crédit à long terme parce que la vente n’a pas atteint la somme escomptée et ne suffit pas à couvrir la totalité du montant emprunté.

          Si votre crédit-relais est adossé à un prêt principal parce que vous escomptez un produit de la vente du bien existant inférieur à celui du prix du nouveau, il fait partie intégrante du plan de financement de votre projet d’acquisition ou de construction.  Vous devrez donc souscrire à deux types de financement : le crédit-relais et le prêt principal.

          Cela signifie que vous devrez être capable de supporter les charges mensuelles de deux prêts, voire même de trois prêts si le bien immobilier que vous voulez vendre fait encore l’objet d’un crédit ! Dans ce cas, vous pouvez négocier avec la banque afin qu’elle rende la charge plus supportable et vous autorise à ne rembourser le nouveau prêt qu’après un délai de 12 à 24 mois.

          Une autre incertitude réside aussi dans le moment où la vente sera effectivement réalisée. Plus vite vous vendez votre ancien logement, moins le crédit-relais vous coûtera cher. Mais que se passe-t-il si vous n’avez pas réussi à vendre votre bien immobilier à l’échéance du prêt ? Il n’y a pas de solution standard.

          Le mieux que vous ayez à faire est de contacter la banque, d’analyser avec elle pourquoi la vente n’a pas eu lieu et de trouver ensemble une solution sur-mesure. Cela étant, sachez que la banque n’est pas obligée d’accepter de prolonger la durée du crédit. En cas de refus, elle pourra transformer le prêt en crédit immobilier classique et vous serez obligé de rembourser le capital et les intérêts mensuellement.

          En résumé, le crédit-relais peut être une bonne idée mais à condition de bien le préparer ensemble avec votre conseiller bancaire et de rester réaliste dans l’évaluation du bien que vous comptez vendre.

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