


Vous allez bientôt partir en vacances ? Vous devez effectuer un séjour prolongé à l’étranger pour des raisons professionnelles ? Fort bien, mais qui va s’occuper pendant tout ce temps de votre logement alors que les cambriolages sont en constante augmentation au Luxembourg[1] Qui va nourrir vos animaux de compagnie si vous en avez ? La réponse tient en deux mots : home-sitting.
Le home-sitting ou gardiennage de maison consiste à garder et à surveiller une maison ou un appartement. Venue tout droit des États-Unis et apparue en Europe dans les années 1980, cette tendance connaît actuellement un important regain d’intérêt. Il faut dire que la formule a de quoi séduire, car elle est basée sur un système d’échange gagnant-gagnant.
Sécurité d’un côté, logement gratuit de l’autre
Si vous êtes le propriétaire, vous pouvez partir l’esprit tranquille. Votre logement est occupé en permanence pendant votre absence et court moins le risque d’être cambriolé. L’entretien est entièrement pris en charge par le home sitter qui gère le tout « en bon père de famille ». Il a pour tâches de nettoyer et d’aérer la maison ou l’appartement, de relever le courrier, d’arroser les plantes en pots ou dans le jardin, de tondre la pelouse et éventuellement d’entretenir la piscine. Si vous possédez un ou plusieurs animaux de compagnie, vous ne devez plus les placer dans une pension. Vos compagnons à plumes ou à poils restent dans leur environnement habituel et ne sont pas perturbés par des changements qui pourraient les traumatiser.
Si vous êtes le home sitter, vous pouvez voyager et découvrir de nouveaux horizons sans vous soucier des frais d’hébergement. Vous êtes logé, chauffé et éclairé gratuitement. Sans oublier l’accès au Wifi qui équipe aujourd’hui la majeure partie des habitations. En plus, vous vivez au plus près des habitants et pouvez faire, avec le temps, connaissance avec le voisinage. Bref, une belle expérience humaine.
Une aubaine pour les retraités
Si, sur le papier, le home-sitting n’offre que des avantages, il présente quand même quelques contraintes. Si vous êtes un propriétaire plutôt du genre méfiant et ne tolérez pas que des personnes étrangères à votre entourage viennent s’installer dans votre intimité, vous aurez peut-être beaucoup de mal à accepter cette formule sans de sérieuses garanties. En tant que home sitter, vous ne pourrez pas vous absenter trop longtemps, car vous devez impérativement être présent pendant la nuit. Cette contrainte peut s’avérer très pesante si le logement est situé au milieu de nulle part, loin de tout.
Ce n’est donc pas un hasard si les candidats home-sitters se recrutent surtout parmi les pensionnés. Ils sont considérés comme plus fiables, plus disponibles et en connaissent un rayon sur la vie quotidienne et les tâches liées à l’habitation d’une maison ou d’un appartement.
Concrètement, comment cela fonctionne ?
Les démarches sont relativement simples. Il suffit de s’adresser à une des multiples plateformes de mises en relation, associations et agences présentes sur le Net. Si vous voulez devenir home-sitter, vous devez déposer votre candidature. Pour s’assurer de votre honorabilité, il vous sera en principe demandé de remplir un questionnaire et de fournir des documents comme une photo, une copie de la carte d’identité, un extrait du casier judiciaire et un justificatif de domicile. Si vous êtes propriétaire, vous devez également vous inscrire. Après inscription, des candidatures vous seront proposées. Ensuite à vous de voir laquelle vous convient le mieux. Une fois que le propriétaire et le home-sitter se sont choisis, un contrat est signé entre eux précisant les droits et devoirs de chacun.
Ce service est la plupart du temps payant à la fois pour les chercheurs et les demandeurs. Il s’agit en général d’un forfait qui peut aller d’une trentaine à quelques centaines d’euros en fonction de la durée. Le tarif est dégressif : plus grand est le nombre de jours, moins cher est le prix à la journée. Certaines associations demandent également un paiement pour le home-sitter. Mais c’est exceptionnel, car le principe du home-sitting est qu’il n’y a pas échange d’argent entre le propriétaire et le home-sitter.
Et comment cela se passe pour les assurances ? C’est le flou le plus total, car il n’existe aucune législation relative au home-sitting. Chaque compagnie d’assurances a sa propre politique en la matière. Que vous soyez propriétaire ou home-sitter, le mieux est de vous renseigner auprès de votre assureur et de prendre une police supplémentaire le cas échéant. Sachez également que les agences de home-sitting – où les prix sont un peu plus élevés – disposent également d’une assurance responsabilité civile.
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[1] D’après le rapport d’activités de la Police luxembourgeoise, 3.667 cambriolages ont eu lieu en 2018, soit une augmentation de 5,83% par rapport à l’année précédente.