


(Photo : ©Shutterstock)
27 MARS 2019
Temps de lecture : 3 min
Alors que le passage à l’heure d’été se déroulera dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mars (à 2h, il faudra avancer sa montre d’une heure), le Parlement européen vient de voter la suppression du changement horaire en 2021. Qu’est-ce qui va changer concrètement et quelles seront les conséquences ? On remet les pendules à l’heure pour vous !
Une heure de sommeil en plus, ou une de moins ? Cette question fera bientôt partie du passé. Les parlementaires se sont en effet prononcés hier sur l'abolition du changement d'heure saisonnier, projet qui prendra effet dans les deux ans à venir.
L’ultime alternance pourrait intervenir en mars ou en octobre 2021, selon le choix laissé à chaque pays de rester à l’heure d’hiver ou d’été (voir plus loin).
Comment ça marche
D’où vient le changement horaire ? Le système a au départ été instauré pour permettre de réaliser des économies d’énergie durant l’heure d’été. L’objectif étant alors de faire correspondre les plages d’activités à l’ensoleillement pour limiter l’utilisation de l’éclairage artificiel.
A l’heure actuelle, l’horaire local avance ou recule d’une heure deux fois par an, au printemps et à l’automne. Dans un souci d’harmonisation, le passage aux heures d’hiver et d’été s’est toujours effectué aux mêmes dates dans tous les pays de l’Union européenne.
Un système controversé
Depuis sa mise en place, aucune étude n’est venue confirmer de façon ferme et indiscutable l’utilité du changement horaire. Pis : il doit affronter les critiques de ses nombreux détracteurs, qui le jugent perturbant pour notre horloge biologique et nos rythmes de sommeil, voire à l’origine d’une surmortalité sur les routes.
Afin de trancher la question, la Commission européenne avait lancé à l’été 2018 une grande consultation en ligne auprès de l’ensemble des citoyens. Le constat fut sans appel, plus de 80% des répondants déclarant souhaiter mettre fin à l'alternance.
Qui veut quoi ?
La résolution adoptée par le Parlement n’étant pas contraignante, chaque pays devra se prononcer quant au fait d’ajuster ses montres à l’heure d’hiver ou à celle d’été. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les avis sont partagés.
Si le Portugal et la Grèce se sont clairement positionnés contre cette décision, les pays limitrophes du Luxembourg comme la France, la Belgique et l’Allemagne, ont plébiscité l’heure d’été. D’autres encore, comme le Danemark et les Pays-Bas, ont donné leur préférence à l’heure d’hiver, quand certains, à l’image de l’Espagne, aimeraient carrément profiter de l’occasion pour changer de fuseau horaire.
Cacophonie en prévision ?
Dans un souci de coordination et pour ne pas s’emmêler les aiguilles, les 27 Etats européens, en particulier les pays frontaliers, sont invités à se concerter pour trouver un accord et éviter un insondable casse-tête.
Exemple parlant entre le Luxembourg et ses voisins : vivre avec une heure de décalage pourrait vite engendrer de nombreuses difficultés, en particulier pour les travailleurs frontaliers amenés à subir une forme atténuée de "jet lag". A savoir qu’au Grand-Duché, ils sont plus de 200 000, venus essentiellement de France, d'Allemagne et de Belgique, à passer chaque jour la frontière pour se rendre au travail. De quoi augurer d’une sacrée pagaille...
Pas d’incertitude en tout cas pour le prochain passage à l’heure d’hiver, qui interviendra en 2019 comme de coutume le dernier dimanche d’octobre.
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