


Devoir acheter une voiture, ce n’est jamais évident ! Parmi les critères à prendre en compte, celui du carburant. Pour beaucoup d’entre nous, le choix se porte sur un moteur diesel ou essence. Mais savez-vous qu’il existe d’autres alternatives ? Electricité, hybridation ou gaz sont aujourd’hui à prendre en considération. De votre côté, et en fonction du l’usage que vous ferez de votre véhicule, comment réaliser l’achat qui vous convient ? Grâce à nos explications, on vous aide à prendre cette décision !
Les automobiles équipées d’un moteur diesel sont aujourd’hui majoritaires sur nos routes même si désormais, la tendance commence à fléchir. La raison ? Le dieselgate, ce scandale qui a éclaté en 2015, au moment où le constructeur allemand Volkswagen a admis avoir menti au sujet des tests d’émission de ses véhicules.
Pointés du doigt depuis lors, les modèles diesel sont de plus en plus délaissés. Car on ne va pas se le cacher, ils ont désormais la vie dure, là où ils étaient généralement plébiscités il y a encore quelques années. La faute à la fiabilité de ce type de motorisation, chaque jour davantage remise en cause, ou encore à la possible inefficacité des filtres à particules, qui ne limiteraient pas les émissions polluantes, et impacteraient ainsi gravement la santé de dizaines de milliers de personnes.
Autre point qui ne joue pas en sa faveur, son prix à la pompe, qui ne cesse d’augmenter : une progression qui devrait d’ailleurs se poursuivre en 2018. Puis à l’achat, un diesel revient nettement plus cher qu’une essence : comptez entre 1.500€ et 4.000€ de différence. Idem pour l’entretien à effectuer chez le garagiste, sa facturation sera plus élevée (parfois jusqu’au double par rapport à un moteur essence parfois), le coût de certaines pièces détachées étant plus lourd.
Face à ce constat plus que mitigé, acheter une voiture diesel, cela vaut-il encore le coup ? Tout va en fait dépendre du nombre de kilomètres que vous parcourez annuellement.
Si vous roulez moins de 25.000 kilomètres par an, ce ne sera clairement pas rentable pour vous. D’autant que selon les spécialistes, pour qu’une telle motorisation le soit, il faut parcourir 60.000km. Si vous n’effectuez que de courts trajets, cela va donc vous prendre des années. Qui plus est, en roulant peu, un autre problème peut vous pendre au nez : votre moteur risque de s’encrasser, et de vous occasionner des frais d’entretien supplémentaires.
Vous l’aurez compris, si vos trajets se résument à de courtes distances ou à rouler uniquement en ville, mieux vaut oublier. D’ailleurs, très rares sont les citadines à posséder ce type de motorisation.
En revanche, si vous effectuez de longues distances autoroutières (+ de 50 kilomètres par jour ou 25.000 kilomètres par an), l’option diesel est à envisager.
Une dernière chose à savoir : si vous êtes régulièrement coincé dans les embouteillages, le moteur diesel n’atteint pas sa température de fonctionnement adéquate, et peut se dégrader progressivement (filtre à particules qui se bouche).
Après le scandale des émissions des moteurs diesel, c’est tout naturellement vers l’essence que les automobilistes se sont tournés.
En termes de coûts, une voiture équipée d’un moteur essence va vous revenir moins cher (quelques milliers d’euros parfois), tout comme son entretien. Par contre, vos dépenses en carburant vont être, elles, plus élevées : votre consommation va en effet être plus grande, et ce alors que le prix de l’essence reste supérieur à celui du diesel, même s’ils ont désormais tendance à se rapprocher.
Longtemps considéré comme moins fiable, ce type de motorisation jouit désormais d’une meilleure réputation, même si la question des moteurs downsizé continue de faire débat : la taille des moteurs étant réduite, en vue de polluer moins, sont-ils suffisamment puissants et robustes ?
Si les constructeurs ont été poussés à construire un tel moteur (de trois à quatre cylindres avec injection directe), ce n’est pas sans conséquence aujourd’hui puisque désormais, l’essence rejette également des particules fines, à l’instar du diesel. De quoi, une fois de plus, se poser la question de l’impact des carburants sur la santé des organismes humains.
Quoiqu’il en soit, un véhicule essence convient parfaitement à ceux qui circulent uniquement en ville ou qui effectuent des trajets de courtes distances, soit moins de 25 kilomètres par jour. Bref, l’option à envisager pour les petits rouleurs à la recherche de sensations et de plaisir de conduite.
Si en France, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a indiqué vouloir interdire la vente de moteurs diesel et essence d’ici 2040, qu’en est-il au Grand-Duché ?
La situation est toute autre puisque François Bausch, le ministre des Infrastructures et du Développement durable a annoncé ne pas avoir l’intention d’arrêter leur mise en circulation. Il a ajouté que le gouvernement luxembourgeois envisageait d’autres pistes, comme celle d’une politique d’imposition. Le ministre a également mentionné qu’en 2018 ou 2019, une mesure serait poussée en faveur de l’alignement du prix du diesel sur celui de l’essence.
Ceci étant, les voitures essence ou diesel ne sont pas les seules avec lesquelles vous pouvez vous déplacer. Comme vous allez le voir, d’autres options s’offrent aux automobilistes.
Plutôt discret, ce carburant tend à disparaître, en raison de sa mauvaise réputation. Car bien souvent, il est synonyme d’explosion de moteur, et donc d’interdiction de se garer dans les parkings fermés. A l’heure actuelle, ces risques sont révolus, et le LPG (gaz de pétrole liquéfié) constitue donc une alternative intéressante en termes de coût à la pompe.
Son faible prix au litre (deux fois moins cher que l’essence), compense ainsi sa surconsommation, évaluée entre 20% et 30%.
Ceci étant, pour rouler aux LPG, composé à 40% de pétrole et à 60% de gaz naturel, un équipement spécial doit être installé sur votre véhicule. Ce dernier n’est pas donné, il faut compter entre 1.000 et 2.000 euros, et s’adresse principalement aux moteurs fonctionnant à l’essence. Qui plus est, il peut venir occuper une partie de votre coffre, et ainsi réduire son espace.
Pas toujours trouvable dans toutes les stations-service, il utile de préciser qu’un véhicule fonctionnant à ce carburant peut toujours accueillir de l’essence. Aucun risque, donc de tomber en panne. A noter, également, que le LPG cause la même pollution qu’un moteur essence.
En résumé, c’est donc un choix à envisager si vous souhaitez réaliser des économies sur vos pleins à la pompe, mais tout en gardant à l’esprit que des dépenses devront être réalisées en amont. On estime ainsi que vous devrez rouler 30.000 kilomètres pour rentabiliser votre investissement.
Les voitures circulant au gaz naturel ne sont pas encore légion, mais leur nombre a tendance à s’accroître au fil des années. Il faut dire qu’à l’achat, ce type de véhicule demande de débourser plus d’argent que pour son équivalent essence ou diesel.
Ainsi, neuve, une auto déjà équipée vous coûtera entre 2.000€ et 3.000€ supplémentaires. Si vous souhaitez conserver celle que vous avez actuellement, vous pouvez la convertir au CNG (compressing natural gas), mais cela a également un prix : entre 2.000€ et 4.000€, en fonction du modèle que vous possédez.
Pour compenser cet investissement, notez que les frais de carburants, eux, sont minimes. Ainsi, vous le rentabilisez après 25.000 kilomètres.
Néanmoins, le gaz naturel n’est pas disponible dans toutes les stations-service. C’est donc pour cela que les modèles sont en général bicarburants : vous avez ainsi la possibilité d’utiliser un carburant classique, et ne pas craindre de panne.
Si vous pouvez espérer réduire vos émissions de CO2 de près de 80%, sachez que votre autonomie, elle, n’est pas grande : un plein vous permettra de rouler 400 à 500 kilomètres.
Plus onéreuse, elle continue d’avoir une mauvaise réputation, très souvent à tort. Jugé peu fiable car encore récente, c’est pourtant une erreur : ce type de véhicule a fait son apparition sur le marché il y a déjà une vingtaine d’années, en 1997, grâce au constructeur japonais Toyota et à sa Prius, et les problèmes majeurs rencontrés ne sont pas plus nombreux que sur les véhicules possédant un moteur thermique.
Propre, la voiture avec motorisation hybride va vous permettre de limiter votre consommation et, par conséquent, votre empreinte carbone. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle est écologique. La première raison est à imputer aux batteries, en lithium-ion, qui vont générer de la pollution au moment de leur fabrication, mais aussi de leur recyclage.
Secondement, elle pollue puisque l’automobile hybride n’est jamais uniquement composée uniquement d’un moteur électrique : ce dernier sera couplé avec un autre moteur, diesel ou essence. Dans les faits, mieux vaut privilégier une hybride essence puisqu’elle sera moins polluante.
Ceci étant, sous peu que vous conduisiez votre véhicule de matière intelligente, et ce peu importe son moteur, sa consommation restera faible. Les personnes optant pour une hybride rechargeable peuvent même envisager de circuler en mode 100% électrique durant 50 à 60 kilomètres, et ainsi profiter d’un moteur entièrement silencieux.
Concrètement, la voiture hybride est donc faite pour vous si vous roulez plus de 30.000 kilomètres chaque année. Si elle vous coûtera plus cher à l’achat, ce sera moins le cas en consommation, puisque cette dernière est réduite. En revanche, ce type de véhicule n’est pas éligible pour l’abattement de 5.000€ au Grand-Duché puisqu’il n’est pas « zéro émission ».
Tout comme la voiture hybride, cette auto paraît être une invention récente et pourtant, c’est loin d’être le cas puisqu’elle remonte au 19e siècle. Bien évidemment, grâce aux améliorations apportées aux batteries et à la technologie qui s’est perfectionnée, celle de cette époque est complètement désuète par rapport à celle actuellement disponible sur le marché.
Encore peu nombreuses sur les routes, en raison notamment de leur prix d’achat, « les électriques » ont pourtant l’avantage de peu coûter à l’usage, puisqu’une recharge revient sans conteste bien moins cher qu’un un plein de carburant. Sur le long terme, c’est donc tout bénéfice pour son propriétaire.
Sachez qu’au Luxembourg, aucun aide n’est octroyée par l’Etat lors de l’achat de ce type de véhicule mais, en revanche, tout conducteur, lorsqu’il en devient propriétaire, se voit la possibilité de reporter sur sa déclaration d’impôt un abattement de 5.000€ puisqu’elle est 100% électrique et donc non polluante.
Seul bémol à l’électrique, la faible autonomie de la batterie, qui ne permet pas de parcourir de longs trajets (entre 200 et 600 kilomètres). Si vous roulez beaucoup, ce n’est donc pas la motorisation à adopter. Par contre, si vous circulez principalement en ville, vous pouvez envisager cette hypothèse. Notez néanmoins qu’il n’existe que des modèles avec une boîte de vitesses automatique.
En tous les cas, selon une étude menée il y a quelques semaines par TNS, 58% des luxembourgeois se disent prêts à passer à l’électrique. Un pourcentage non négligeable alors que d’ici 2020, 800 bornes de rechargement devraient être installées dans le pays. La moitié d’entre elles seront construites sur des places de stationnement ou des parkings publics.
Désormais, c’est à vous de déterminer le véhicule le plus adéquat pour vous déplacer !
Pour vous aider, découvrez notre tableau récapitulatif.
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Avantages |
Inconvénients |
Profil conducteur |
Diesel |
Consommation moins élevée que moteur essence. Véhicule plus cher à la revente. |
Véhicule plus cher à l'entretien et à l'achat. Véhicule polluant.
|
>25.000km/an; si vous roulez essentiellement sur autoroute. |
Essence |
Véhicule moins cher à l'achat et à l'entretien. Grand choix de modèle. |
Dépenses en carburant élevées. Véhicule polluant.
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<25.000km/an; si vous roulez essentiellement en ville. |
LPG |
Pas cher à la pompe. Plus écologique. |
Cher à l'achat / lors de l'installation d'un boîtier. Consommation élevée. Pas de pompes LPG partout. |
>30.000km/an. |
CNG |
Ecologique : réduction des émissions de CO2 de 80%. |
Cher à l'achat. Pas de pompes CNG partout. |
>25.000km/an. |
Hybride |
Consommation réduite. Limitation de votre empreinte écologique. |
Cher à l'achat. Véhicule pas éligible pour l'abattement de 5.000€ à reporter sur la déclaration d'impôt au Luxembourg. |
>30.000km/an. |
Electrique |
Ecologique à 100%. Véhicule silencieux. Véhicule éligible pour l'abattement de 5.000€ à reporter sur la déclaration d'impôt au Luxembourg. |
Cher à l'achat. Autonomie restreinte. Peu de modèles disponibles sur le marché. |
Pour de courtes distances, principalement en ville. |